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Richesse de la collection

 

 

Bibliographie, ville d'hier, ville d'aujourd'hui

Cours du MuséeLa collection du musée
des Beaux-arts de Reims

Le musée des Beaux-arts de la Ville de Reims conserve l’une des plus prestigieuses collections des musées de France établis en région. Il illustre ainsi les plus grands mouvements artistiques d’une période allant du XVe au XXe siècle, à travers peintures, sculptures et aussi mobiliers et objets d’art.

Fondée en 1794 à partir des saisies révolutionnaires opérées sur les biens des émigrés et des collectivités religieuses, la collection du musée fut placée à l’Hôtel de Ville. Durant le XIXe siècle, dons et legs de collectionneurs privés, dépôts de l’Etat et achats de la Ville complétèrent progressivement ce fonds. La Ville acquit, en 1908, le grand séminaire désaffecté installé dans les bâtiments de l’ancienne abbaye Saint-Denis, pour y transférer le musée ; c’est cet emplacement qu’il occupe encore aujourd’hui et qui correspond en partie au palais abbatial du XVIIIe siècle, remanié au XIXe siècle. Cette architecture pose maintenant des problèmes d’espace qui ne permettent pas au musée de valoriser ses richesses. Un projet d’envergure est actuellement envisagé.

Le musée conserve des peintures, sculptures, dessins, gravures, meubles et objets d’art, caractéristiques des plus grands mouvements ou écoles européennes du XVIe au XXe siècle, classés selon une cohérence chronologique et thématique.

Détail de la salle XXeRez-de-chaussée

Nouvelle salle XXe siècle – entièrement réaménagée

Enrichie récemment grâce à la politique d’acquisitions du musée, elle comporte quatre sections qui entretiennent, pour trois d’entre elles, un riche écho avec le patrimoine rémois. Une place importante est donnée à la multiplicité des techniques artistiques : peinture, sculpture, dessin…

. Une première section sur les prémices de la modernité : le symbolisme (Paul Gauguin, Edouard Vuillard…) ; le fauvisme (Henri Matisse, Albert Marquet…) ; le cubisme (Louis Marcoussis, André Lhote).

Paul Gauguin, nature morte à la statuette. Une deuxième section sur l’Art déco (Paul Jouve, Jean Dunand, François-Louis Schmied …)

. Une troisième section sur Le dadaïsme, le Grand Jeu et le surréalisme  (Georges Ribemont-Dessaignes, Joseph Sima, Artür Harfaux, Maurice Henry…) - point fort de cette collection. Dans cette section, un espace dévolu à Maurice Henry, met en valeur toutes les facettes de sa démarche. Une partie de son fonds d’atelier a été acquis récemment.

. Une quatrième section sur l’abstraction après 1945 (Vieira da Silva, Sima, CristalMichel Seuphor, Serge Charchoune, Karl-Jean Longuet…).

A noter que dans le cadre de la rénovation de cette salle et en rapport avec ses points forts, des dépôts exceptionnels enrichissent la collection : quatre œuvres sont déposées en effet par le Musée National d’Art Moderne, Centre Pompidou / CCI : Joseph Sima, Midi ; Jindrich Styrsky, Paysage d’échecs ; Giorgio De Chirico, Composition ; Serge Charchoune, Mozart divertimento K.138. Pour parfaire la section Art Déco viennent également d’être déposés un magnifique Nu de Léonard Foujita par le Centre Pompidou et deux œuvres monumentales de François-Louis Schmied, L’Idole et L’Ile Enchantée, par le Mobilier National.

Anomyme rémoispremier étage

Salle XVIe siècle : deux ensembles exceptionnels


Une série de toiles peintes unique en France. Exécutées entre 1460 et le milieu du XVIe siècle, pour orner les murs de l’ancien hospice de Reims, ces tentures, peintes à la détrempe sur une toile de chanvre, représentent des scènes religieuses illustrant notamment la vie du Christ. A noter la présence de l’Indienne (1987) de Gérard Garouste, écho contemporain à l’ensemble des toiles peintes, déposée à long terme par le FRAC Champagne Ardenne.

Cranach l'AncienLe musée possède treize portraits peints par Lucas Cranach l’Ancien et son fils Lucas Cranach Le Jeune au XVIe siècle : cette série est importante à un niveau international par sa quantité et sa qualité. Dessinés au pinceau sur papier, avec une technique mixte, ils reproduisent les traits des personnages de la cour de Poméranie et de celle de Saxe au temps de la Réforme. Ces têtes individualisées ont vraisemblablement servi d’esquisses pour des tableaux à l’huile, aujourd’hui conservés en Allemagne, en Pologne et aux Etats-Unis. Fragiles, elles sont présentées par roulement pour des raisons de conservation.

Les frères Le NainDes salles XVIIe et XVIIIe siècles entièrement renouvelées
Salle XVIIe siècle

Elle propose des œuvres souvent exceptionnelles de la peinture française. Un premier ensemble rappelle les liens naturels qui existaient entre la France et l’Italie. Un autre met en évidence le goût de la réalité chez certains artistes comme les Frères Le Nain, marqués par l’art des pays du Nord. Des noms illustres évoquent le courant classique : Nicolas Poussin, Philippe de Champaigne, François Perrier, et d’autres, comme Jean-Baptiste Jouvenet, Simon Vouet, Jacques Blanchard, le courant baroque. Les écoles Hollandaise et Flamande, quant à elles, sont représentées par un nombre conséquent de peintures qui Jean-Baptiste Jeuneretpermettent d’aborder les différents aspects de la création picturale de l’époque : Roelant Savery, Daniel De Blieck, Martin Boelema de Stomme pour la première ; Jacob Jordaens, Gérard Seghers, Pieter Van Mol pour la seconde.

+ Espace interactif

Un espace interactif est destiné à accueillir notamment de l’art       contemporain, avec par exemple des œuvres du FRAC Champagne-Ardenne, dans le cadre de son partenariat avec le musée - ce qui permet ainsi à l’art actuel et à l’art ancien de dialoguer. 

Deux espaces XVIIIe siècle


FauteuilIls apportent un bon éclairage sur les grandes tendances de ce siècle : l’art rocaille de Antoine Coypel, François Boucher, une série de ravissants portraits et enfin des œuvres néo-classiques dont la plus célèbre est La Mort de Marat, par Jacques-Louis David (et atelier). Une sélection de meubles et de céramiques récemment restaurés révèle l’art de vivre du Siècle des Lumières.

Le Christ et jeanne d'ArcL’art sacré du XXe siècle 

Le musée a acquis une œuvre de George Desvallières, Le Christ aux midinettes, qui complète judicieusement la collection d’art sacré du 20e siècle nouvellement mise en scène. Quatre des vitraux pour l’Eglise du Village Français de l’Exposition internationale de 1925 réalisés d’après les cartons de Jean Hébert-Stevens, de Maurice Denis et du Père Couturier -, présentés lors de l’exposition sur l’Art Déco, sont à l’honneur dans cette nouvelle section.

Cinq salles XIXe siècle

L’accrochage thématique permet de découvrir les grands mouvements artistiques successifs de ce siècle. Il révèle aussi des artistes méconnus gravitant autour de l’orientalisme et du symbolisme. Le musée présente l’un des fonds les plus importants à un niveau national sur le paysage, point fort de la collection ; d’autres genres, comme le portrait et la nature morte, trouvent aussi leur place. DelacroixCamille Corot

. La première section expose vingt-six paysages et un portrait de Camille Corot : le plus riche ensemble au monde conservé dans un musée après celui du Louvre. Il est connu par lesspécialistes à un niveau international et offre un panorama completde sa démarche artistique. Une belle illustration du romantisme est proposée avec Théodore Chassériau, Eugène Delacroix et Antoine Barye.

Théodore Frère. La deuxième section évoque le paysage à travers de nombreuses œuvres de l’Ecole de Barbizon, du réalisme (Gustave Courbet), des pré-impressionnistes (Eugène Boudin, Johann-Barthold Jongkind) et des impressionnistes (Claude Monet, Camille Pissarro…).

. La troisième section apporte un éclairage varié et original sur l’orientalisme (Eugène Fromentin, Alphonse-Etienne Dinet…), le portrait et le symbolisme.

. La quatrième section rend Hommage à Henry Vasnier : (nouvel espace muséographique)

Henri VasnierLe nom de Vasnier évoque la présence forte de l’art du XIXe siècle au musée des Beaux-arts. Une nouvelle « salle rouge », dont l’un des murs est couvert de tableaux, à la manière des galeries d’art des marchands du XIXe, est dédiée au donateur : elle rappelle ses espaces privés et présente une partie de son fonds jusqu’alors stocké dans les réserves, notamment celui concernant l’Art nouveau.

En célébrant le legs d’Henry Vasnier, collectionneur et directeur de la Maison de Champagne Pommery, le musée rappelle la richesse de sescollections qui proviennent en grande partie de donations ou legs. En effet, dès le XIXe siècle, de nombreux amateurs rémois complètent le patrimoine de la ville, provoquant alors une réflexion sur la nécessité de l’installation d’un nouveau musée à Reims.

Henry Vasnier offrit toutes ses peintures, sculptures, dessins et objets d’art à la ville qui les accepta en 1907 dans le cadre d’un legs. Ce sont des centaines d’œuvres qui, finalement, trouvèrent place dans la partie subsistante de l’abbaye Saint-Denis (XVIIIe) avec le fonds initial, jusqu’alors présenté au premier étage de l’Hôtel de ville depuis la Révolution française, alors que Vasnier souhaitait que la Ville soit dotée d’un musée ambitieux, place du Boulingrin, répondant aux normes muséologiques de son époque.

Visuels des œuvres : © Reims, musée des Beaux-arts. Photos : Christian Devleeschauwer

21/3/12 - Acquisitions, restaurations - Reims, Musée des Beaux-Arts - Sis depuis 1913 dans une partie de l’ancien palais abbatial de Saint-Denis, le musée des Beaux-Arts de Reims est réputé pour ses collections d’art ancien, de Cranach à David, sans oublier son fonds XIXe, riche de vingt-sept Corot notamment, en partie constitué grâce à la générosité d’Henry Vasnier ; cet amateur éclairé et directeur de la Maison de champagne Pommery légua en effet la majorité de sa collection en 1907, soit quelque 600 œuvres et objets d’art...
Le dynamisme du musée est aujourd’hui assuré par son directeur, David Liot, et par Catherine Delot, conservateur en chef, qui nous ont fait le tour du propriétaire. Un intéressant polyptyque flamand de 1520, redécouvert dans les réserves a été restauré (ill. 1) ; l’ordre des panneaux, peints recto-verso, n’ayant pu être déterminé, l’ensemble offre un aspect quelque peu hétérodoxe. Quant à la fameuse série de toiles peintes à la détrempe entre le milieu du XVe et le milieu du XVIe siècle, illustrant pour la plupart des scènes de la vie du Christ, elles avaient subi plusieurs expériences malheureuses de restauration il y a quelques dizaines d’années, mais un groupement de restaurateurs, avec le C2RMF, semble finalement avoir trouvé la solution adéquate.

Ces derniers temps, le musée s’est tourné vers les XXe et XXIe siècles, comme en témoignent ses acquisitions et bien sûr le projet d’un nouveau bâtiment qui s’élèvera ex-nihilo à côté des Halles du Boulingrin et devrait ouvrir ses portes en 2017. Les architectes retenus pour le concours sont pour l’instant au nombre de quatre - Dominique Perrault, David Chipperfield, Kengo Kuma et X-TU –, mais l’heureux élu devrait être annoncé d’ici le mois de mai. Le déménagement des collections dans un nouvel espace devrait permettre de les redéployer et de créer de nouvelles sections qui mettront en valeur les créations des années 1920, le surréalisme rémois incarné par le Grand Jeu (1927-1932), ou encore l’abstraction des années 1960. Les salles consacrées au vitrail, aux arts décoratifs et au mobilier se verront enrichies grâce à une politique de dépôts très active, le budget annuel du musée variant autour de 150 000 à 180 000 euros. Ainsi le Mobilier national, les Arts décoratifs, le Centre Pompidou et le Fonds national d’Art contemporain ont accepté de confier des œuvres, selon des conventions de cinq ans renouvelables. Le Mobilier national, par exemple, a déposé une chaise pour laquelle Adrien Karbowsky a fourni le modèle de tapisserie. Une autre création de ce peintre, décorateur et architecte a été achetée en 2010 : il s’agit d’un tissu de brocatelle qui décorait le salon de musique du marquis de Polignac à Reims, confectionné par Tassinari et Chatel.

David Liot justifie cette inflexion vers le XXe siècle par l’histoire de Reims qui, détruite durant la Grande Guerre, connut un renouveau patrimonial et artistique dans les années 1920. L’Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes, qui se déroula à Paris en 1925, marqua la production de cette époque. Les collections du musée réunissent d’ailleurs un certain nombre d’œuvres présentées lors de cette manifestation, comme le vitrail simiesque et multicolore de Jacques Gruber (ill. 2), composé de sept panneaux, qui ornait le Pavillon du Tisserand ; cet artiste polyvalent a récemment bénéficié d’une exposition au musée de Nancy (voir l’article).

 

 

L’exposition de 1925 atteste du renouvellement de l’art religieux qui s’affirma notamment dans l’église du Village français et dans le Pavillon du vitrail où exposèrent les peintres-verriers des Ateliers d’art sacré créés par Maurice Denis et George Desvallières en 1919. Ce dernier conçut une Vierge consolatrice, incarnée dans le verre par Hébert-Stevens (ill. 3), qui fut achetée par le musée en 2009 pour 16 000 euros. Issus de ces ateliers, Jean Hébert-Stevens et Pauline Peugniez ouvrirent un atelier de maîtres-verriers en 1924.

L’église Saint-Nicaise de Reims fut une autre réalisation célèbre de ces années-là. Edifiée en 1923 par Jean-Marcel Auburtin, elle reçut des vitraux de Jacques Simon et de René Lalique, des sculptures d’Emma Thiollier et de Roger de Villiers ; quant à Maurice Denis, il fut chargé d’orner le baptistère ainsi que les deux chapelles latérales, l’une dédiée à la Vierge, l’autre à saint Joseph et à la sainte Famille. Le musée a reçu en donation, en 2011, une série de dessins préparatoires à cette décoration (ill. 4 et 5). Huile sur carton, craie et fusain sur papier ou encre gouache sur calque, nombre de ces esquisses sont de grandes dimensions et délicates à restaurer. Les collections en renfermaient déjà quelques-unes grâce à l’ancien conservateur Paul Jamot (1927 à 1939).

Autre artiste chrétien, Georges Rouault participa avec Marc Chagall, Jean Bazaine, le Père Couturier et Adeline Hébert-Stevens au décor de Notre-Dame-de-Toute-Grâce, construite entre 1938 et 1946 sur le plateau d’Assy à Passy. Le musée des Beaux-Arts vient de recevoir le vitrail de Sainte Véronique (ill. 6), réplique de l’œuvre originale, offerte par la famille Bony [1] en 2012, à l’occasion de l’exposition sur le vitrail, Couleurs et lumières, qui s’est tenue du 15 octobre 2011 au 26 février 2012. Les collections conservent un autre vitrail acheté aux descendants Hébert-Stevens-Bony, Paysan au fagot, réalisé par Marcel Gromaire en 1939 pour l’exposition Vitraux et tapisseries modernes organisée par Jean Hébert-Stevens au Petit-Palais en 1939. C’est le MAMAC de Liège qui conserve le projet de ce vitrail.

Parmi les peintures, le musée a acheté en 2011 une Tête de lion peinte à l’huile sur toile par le Douanier Rousseau (ill. 7) tandis que Christie’s a vendu 361 250 livres, le 8 février 2012 à Londres, une autre tête assez similaire à celle-ci, mais peinte sur panneau. Le lion de Reims provient de la collection Foujita, artiste japonais cher à la ville, qui y repose après avoir conçu une chapelle pour proclamer sa conversion au christianisme. Plusieurs de ses œuvres sont par ailleurs visibles dans les salles.

Jean Goulden, lui aussi, mourut à Reims, et lui aussi occupe une place importante au Musée des Beaux-Arts qui a pu acheter l’ensemble de ses dessins préparatoires rassemblés dans un livre-répertoire. Un étonnant paysage a par ailleurs rejoint les collections en 2009 : il s’agit de L’Automne (ill. 8), traduit en émail sur cuivre, qu’on a vu passer chez Tajan le 24 septembre 2009, en même temps que L’Eté (chacun estimé 15 000 à 20 000 euros). L’esquisse préparatoire de ce tableau presque abstrait, réalisée à la gouache et à l’encre de chine rehaussée d’or et d’argent, avait été vendue par Tajan le 28 mai 2002 à Paris. Originaire de la Meuse, Goulden fut d’abord médecin ; c’est au Mont Athos qu’il découvrit les émaux byzantins et se passionna pour cette technique. Il collabora avec Jean Dunand dont le musée conserve un chef-d’œuvre de 1936-1939, Les Corbeaux, et forma avec lui, ainsi que Jouve et Schmied un petit groupe d’artistes qui exposèrent régulièrement à la Galerie Petit entre 1921 et 1932. Maître du feu lui aussi, Emile Decœur, dont une coupe a été achetée en 2010, produisit des grès, faïences et des porcelaines qui séduisent par leur sobriété (ill. 9).

De belles pièces de mobilier sont également entrées dans les collections récemment : ami de Vasnier, Emile Gallé est à l’honneur avec un bureau Pervenche, acquis pour 15 000 euros en 2009 par le cercle des mécènes (ill. 10), tandis que le musée a lui-même acheté une vitrine et les meubles d’une chambre à coucher aux descendants de l’artiste (une armoire, un lit et un chevet ). D’Henri Rapin, une sobre cheminée en bois, surplombée d’un paysage arcadien peint sur feuille d’argent, a été acquise en 2010 auprès de la galerie Gérard Grandidier, au marché Biron de Saint-Ouen (ill. 11). D’abord élève de Gérôme, Rapin s’orienta vers les arts décoratifs et fut influencé par l’Art nouveau avant de se tourner vers l’Art déco dans les années 1910-1915.
Enfin, petit bijou de la collection, un bureau de Marcel Coard de 1928, en acajou moucheté et sous-main de parchemin, a été acheté en 2011 par le biais de la galerie Marcilhac ; il est marqué au fer du nom de l’artiste, suivi de sa marque de fabrique : le motif de perroquet (ill. 12). L’artiste a réalisé, entre autres, la décoration et le mobilier pour le château de Paul Cocteau, frère de Jean, à Champgault près de Tours.

Quelques sculptures sont aussi venues enrichir le fonds : en 2010, la fille de Carlo Sarrabezolles a offert en donation une série d’œuvres préparatoires de son père, en Plastiline pour la plupart, tandis que le musée a acheté L’Espérance (ill. 13), dont un bronze se trouve dans un square parisien baptisé du nom du sculpteur. Elle vient rejoindre l’Âme de la France, incarnée par une femme casquée dont les bras levés forment le V de la victoire ; première œuvre monumentale qui fit connaître Sarrabezolles (ill. 14), elle est un dépôt du Centre Pompidou et se trouvait auparavant à Poitiers. Une exposition avait été consacrée à cet artiste il y a trois ans.
Outre l’enrichissement de ses collections, un musée a aussi pour vocation de sauver des œuvres d’art en péril et c’est ainsi que David Liot a ouvert ses portes au fameux gisant de l’abbé Miroy réalisé par René de Saint-Marceaux, qui se trouvait dans le cimetière nord de Reims et dont le mauvais état était inquiétant (ill. 15). Espérons que la ville saura aussi préserver l’ancien palais abbatial et lui trouver un usage cohérent lorsque le musée aura quitté ses murs.

  Bénédicte Bonnet Saint-Georges, mercredi 21 mars 2012

Notes :

[1] Les frères Paul et Jacques Bony travaillèrent dans l’atelier Hébert-Stevens respectivement à partir de 1937 et de 1944, puis Adeline Hébert-Stevens épousa Paul Bony, alors que sa sœur, Geneviève Hébert-Stevens, épousa Jacques Bony.

Musée des Beaux-arts
8, rue Chanzy
51100 REIMS
Tél. : 03 26 35 36 00
Fax : 03 26 86 87 75


Ouvert tous les jours sauf le mardi, de 10h à 12h et de 14h à 18h
Fermé les 1er janvier, 1er mai, 14 juillet, 1er et 11 novembre, 25 décembre
Gratuité pour
les enfants de moins de 16 ans, les étudiants, les enseignants et accompagnateurs de groupes d’élèves.

Les arts de l'effervescence, Champagne